Rendue à sa
seizième édition, le 19 Octobre 2018 sous le thème : « Orientation-
Conseil et lutte contre la drogue en milieu scolaire pour la promotion des
clean schools », la célébration de la journée nationale de
l’orientation scolaire au Cameroun a rappelé une fois de plus le suivi
nécessaire dont ont besoin les élèves de nos établissements aussi bien du
primaire que du secondaire pour un parcours académique, social et une insertion
professionnelle réussis.
Troisième pilier du secteur éducatif après la pédagogie et
l’administration scolaire, l’orientation scolaire peut être considérée comme
l’ensemble des processus sociaux, psychosociaux et psychologiques par desquels
les élèves sont affectés à certaines filières plutôt qu’à d’autres (Michel
HUTEAU).
L’orientation scolaire au Cameroun est pratiquée à deux
principaux niveaux de l’éducation : au secondaire et à l’université. Au
regard de la pratique de l’orientation scolaire dans les établissements
secondaires et du contexte socio-économique du Cameroun, on peut se poser la
question de savoir s’il est encore judicieux de défendre la place et l’intérêt
de cette orientation dans nos établissements.
Particulièrement nécessaire pour l’accompagnement et le
devenir académique, social et professionnel des élèves (Guichard 2004). L’orientation scolaire définie et confirme le
choix académique du sujet. Cependant la pratique de celle-ci au secondaire
notamment dès la classe de laisse une politique d’orientation biaisée car basée
sur des critères de sélection tels que le suivisme des pairs, l’injonction
parentale, l’inconscience de l’élève sur ses choix et décisions non avisées.
Tout ceci ne permettant pas au sujet de se reconnaitre à l’avenir dans son
choix.
En effet les abandons multiples des études post
baccalauréat et la tâtonnement dans les filières universitaires effectuées par
les élèves après inscription à l’université ne permettant pas de s’assurer un
emploi après des années d’étude confirment cette méthode sélection biaisée par
les professionnels de l’orientation.
Cependant, l’environnement socio-économique Camerounais de
nos jours freine l’impact que peut avoir un conseiller d’orientation sur les
choix de l’élève dans la mesure où les programmes scolaires ne sont pas
toujours de nature à rapprocher l’apprenant du monde de l’emploi.
Quoique parsemées de multiples insuffisances au regard de
la pratique Camerounaise, l’intérêt de l’orientation scolaire n’est plus à
démontrer. Cependant il est urgent et nécessaire que l’expérience positive ou
négative des ainés académiques issus des différentes filières universitaires
soit associée aux discours et études des experts de l’orientation scolaire pendant les activités de la Journée de l’Orientation
Scolaire.
C‘est dans ce même ordre d‘idées que BLAS in Africa se
déploie dans les salles de classes des lycées et collèges avec son programme
„Equation du succès“ pour amener les élèves des classes terminales à se
construire un projet de vie afin d’étudier non pas pour réussir à un examen
mais pour réaliser ce projet de vie.
Hans
François MVONDO
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