La
problématique du manuel scolaire a toujours été au centre des débats à
l’approche des rentrées scolaires au Cameroun. En effet, qu’il s’agisse de la
qualité, du prix ou du nombre, le manuel scolaire cristallise toujours
l’opinion publique en général et la communauté éducative en particulier à la
veille des rentrées de classe. Ces dix dernières années par exemple, le nombre
de manuels scolaires au programme n’a cessé d’augmenter et de se diversifier.
Rien que pour
l’école primaire, il faut compter près de 564 livres inscrits au programme,
chaque établissement scolaire utilisant ceux qui lui conviennent dans un
contexte où une seule matière peut faire l’objet de 5 livres différents. Cette
situation longtemps décriée par quelques spécialistes de l’éducation semble
avoir été résolue grâce aux textes de lois signés l’an dernier et qui entreront
en vigueur dès la rentrée scolaire 2018/2019.
Le 23
novembre dernier, le Premier Ministre a signé une circulaire et deux décrets
portant sur la réforme de la gestion des manuels scolaires et matériels
didactiques au Cameroun. La circulaire du Chef du Gouvernement met ainsi fin
aux multiples manuels scolaires en usage dans l’enseignement ; la circulaire
dispose notamment que « dans le respect des spécificités de chaque
sous-système éducatif, toute discipline inscrite au programme officiel doit
être dispensée sur toute l’étendue du territoire national au moyen d’un seul
manuel scolaire pour chaque matière. Seul cet ouvrage doit être utilisé par les
apprenants pour la matière considérée », ouvrage d’une validité de six ans.
Ces nouvelles mesures viendront sans
doute harmoniser le contenu du programme d’enseignement scolaire sur l’ensemble
du territoire national, autant qu’elles réduiront les coûts de préparation de
la rentrée scolaire avec moins de manuels à acheter pour les parents.
SAAG WASSOUMI Lionel
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