Les vacances sont une période de repos
de trois mois (Juin-Juillet-Aout) accordées aux enfants scolarisés pour qu’ils
puissent se reposer, se ressourcer et changer d’environnement avant de reprendre
la traditionnelle période de classe dont la durée est de 09 mois répartis en
trois trimestres. Au Cameroun les vacances sont la période idoine pour moult
activités diverses pouvant être regroupées en deux catégories à savoir les
activités ludiques/éducatives et les activités génératrices de revenus.
Les activités de vacances ludique et
éducative sont un ensemble d’activités que pratiques les enfants et les jeunes scolarisés
dans le but d’acquérir une nouvelle expérience et/ou connaissance. Dans ce cas
d’espèce, le gain est autre que de nature pécuniaire.
Au rang de ces activités dont
l’objectif est le développement personnel et l’épanouissement des enfants
scolarisés, on peut relever des activités sportives, stages académique, cours
et centres de vacances et l’apprentissage.
Tout d’abord, les activités sportives
occupent une place primordiale en terme d’activités de vacances au regard du
passé historique du peuple camerounais dans le domaine du sport. Il est donc
difficile voire quasi impossible de parcourir les rues des villes et villages
sans se heurter à une affiche invitant les jeunes à participer aux tournois et
championnats de vacances. Au-delà de la compétition, il s’agit avant tout
d’apprendre de façon ludique. Les espaces de jeu mis en place par les
municipalités et collectivités locales sont envahis par les enfants ; mêmes
les rues et le moindre espace disponible serviraient d’air de jeu.
Ensuite l’occupation des jeunes
scolarisés réside également dans la pratique des stages de vacances :
l’occasion est donnée aux jeunes d’acquérir dans un domaine de leur choix des
connaissances pratiques précises. De façon raisonnable, les jeunes s’occupent
pendant leur trimestre de vacances afin d’affirmer ou d’infirmer une
orientation professionnelle. Ainsi le choix d’une structure d’accueil de
stagiaire devrait tenir compte de la formation du postulant. De nombreuses
institutions telles que : les ministères, collectivités territoriales,
entreprises publiques et privées, ONG et organisation de la société civile
accompagnent les apprenants dans leur volonté d’apprentissage.
Enfin l’apprentissage en période de
vacance est une activité qui prend de plus en plus d’ampleur dans les habitudes
familiales. La multitude des centres d’apprentissage dans les domaines tels
que : la musique, la langue, la coiffure, la restauration… en sont une
preuve. Exercée généralement dans la bonne humeur, l’apprentissage façonne des
jeunes scolarisés talentueux capables de l’auto emploi.
In fine, les activités ludique et
éducative dont le but est l’apprentissage ou le renforcement des connaissances
particulières participent à l’épanouissement et le développement
personnel ; cependant cette éducation à un coût et ne soulage pas ou ne
réconforte pas le parent dans sa contribution financière à l’éducation de
l’enfant. Pour cela l’existence d’autres activités de vacances semble
judicieuse.
Les activités économiques englobent les
activités génératrices de revenus exercées par les jeunes scolarisés qu’elles
soient marchandes ou non, légales ou pas, durant la période de vacances. Parmi
les activités économiques pratiquées par les jeunes vacanciers camerounais on
peut avoir le commerce, les stages rémunérés, les manœuvres, le transport et le
travail domestique.
Dans cette quête de gain financier, la
principale activité vers laquelle se tournent les jeunes vacanciers est le
commerce étant donné la structure sociale et économique du pays. Ces
commerçants saisonniers se comptent par milliers dans les villes du pays
(Yaoundé, Douala, Bafoussam, etc.) et optent généralement pour la vente à la
sauvette et le commerce ambulant. La vente à la sauvette est le commerce qui se
fait sans autorisation sur le domaine public. Il se trouve que les jeunes qui
s’offrent au commerce n’ont pas toujours de place au marché et sans
autorisation, ils s’installent sur la voie publique pour écouler leurs
marchandises (fruits, chaussures, vêtements). Les vendeurs ambulants quant à
eux sillonnent les rues avec des plateaux, de sceaux, de brouettes pleines
d’arachides, de fruits, d’œufs, de mouchoirs, et plus encore. Toutefois, le
commerce ne consiste pas qu’en la vente de biens mais aussi de service.
C’est ainsi qu’il est difficile voire impossible
de traverser une ville sans lire une affiche d’offre de stage et de recrutement
dans divers domaines, généralement adressée aux élèves et aux étudiants qui
souhaiteraient assurer leur finance en travaillant. Ces derniers sont aussi recrutés
par les communes pour l’entretien de la ville ; par les centres
commerciaux (SOCOCAM SARL), les entreprises commerciales (SANO, PAFIC), les
sociétés de télécommunication (CAMTEL, MTN) pour être des commerciaux ;
par les entreprises publiques et privées pour des tâches bien précises (marketing,
finance, RH). En fait, le but de ce stage n’est pas l’acquisition d’une
expérience professionnelle bien qu’il puisse y aboutir, mais le but ici est un
rendement financier.
Beaucoup de jeunes outre le commerce et
les stages se font enrôler dans les chantiers (transporter de l’eau, tourner le
béton, transporter les parpaings), les ateliers, les restaurants (vaisselles,
ménage), les menuiserie (remplissage du compo), les garages (laverie de
voiture), les fabriques (parpaings), les industries (alimentaire ou cosmétique),
les gares routières (chargeur), le agences de voyages, les centres de santé
pour donner un coup de main parfois sans expertise et à la fin recevoir un
salaire journalier, hebdomadaire ou mensuel. Ces derniers se font vulgairement appelés
« manœuvres, chargeurs ».
Les types d’activités de vacance varient
et diffèrent selon les projets de chaque jeune, famille et selon le contexte
socioéconomique de celui qui la pratique. L’utilité ou l’importance de
celles-ci n’est plus à démontrer dans la mesure où, qu’elles soient ludiques/éducatives
ou économiques, les activités de vacance contribuent à l’amélioration des
conditions de vie et au développement voire épanouissement de l’être qui les
pratique.
Marie-Grâce
ATSAMA (Stagiaire)
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